Comment se passe l’arrêt de travail au cours d’une tendinite calcifiante de l’épaule ? C’est une question qui porte beaucoup d’intérêt puisque cette affection ne figure pas parmi les maladies professionnelles, et ce, malgré la douleur qu’elle inflige.
Dans cet article, nous allons faire le point sur ce sujet.
Pourquoi l’arrêt du travail est-il nécessaire au cours de la tendinite calcifiante de l’épaule ?
La tendinite calcifiante de l’épaule est une affection très douloureuse qui peut prendre beaucoup de temps à guérir. Mais en plus de cela, le patient perd aussi la mobilité de son épaule.
Plusieurs traitements sont disponibles (comme la médication, la kiné, les produits naturels ou même les infiltrations), etc.
Des changements au niveau des habitudes de vie (comme l’alimentation) peuvent également apporter des résultats bénéfiques.
Toutefois, la douleur peut persister dans certains cas malgré un traitement adéquat, et limiter les activités professionnelles.

Compte tenu de ces symptômes, un arrêt de travail est parfois jugé nécessaire pour permettre au patient de se soigner et de se rétablir.
Toutefois, il faut savoir que l’autorisation d’un arrêt de travail pour une tendinite calcifiante de l’épaule dépend de quelques contextes, tels que :
- la gravité de la condition
- la possibilité de réaménager le poste de travail
- le côté atteint : bras dominant ou non ;
- la nature du travail : sédentaire ou physique, présence ou non de port de charge, mouvements au dessus de la tête, etc. ;
- la nature du traitement : médical ou chirurgical ;
- l’opinion du médecin traitant ;
- les dispositions légales et les politiques de l’entreprise.
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Quand reprendre le travail après une tendinite calcifiante de l’épaule ?
La durée de l’arrêt de travail pour une tendinite calcifiante de l’épaule dépend de la gravité de la condition et de la réponse au traitement. Seul le médecin traitant peut la déterminer.
Pour une tendinite calcifiante de l’épaule sans gravité (non hyperalgique, sensible aux traitements…), un arrêt de travail d’une semaine peut être suffisant. Si le travail est sédentaire, c’est-à-dire, qui ne requiert pas de force physique, ce laps de temps est nettement suffisant avant la reprise.
Si le traitement de la tendinite calcifiante de l’épaule est chirurgical, il faut immobiliser le membre pendant 15 jours après l’intervention. Les activités professionnelles peuvent reprendre après environ 1 mois en moyenne.
Par contre, si le travail est très physique (port de charge lourde, position répétée des membres supérieurs en hauteur…), l’arrêt de travail sera plus long. Il faudra au moins 6 mois.

Avant de reprendre le travail, une visite de pré-reprise est indispensable. Le médecin traitant va adresser le patient vers un médecin de travail. Celui-ci, va faire des évaluations sur l’aptitude du patient au poste qu’il occupe. Si nécessaire, il va proposer une adaptation de poste ou un reclassement professionnel.
Il existe plusieurs facteurs négatifs pour la reprise du poste de travail précédemment tenu ou pour un reclassement. Ces facteurs sont :
- l’âge avancé ;
- le genre ;
- la longueur de l’arrêt du travail.
- un ou plusieurs épisodes d’arrêt de travail survenus auparavant ;
- les mauvaises relations avec les collègues et les supérieurs hiérarchiques.
Par ailleurs, si l’arrêt de travail a duré plus de trente jours, une visite de reprise auprès du médecin du travail est obligatoire dans un délai de huit jours. Cette loi est surtout en vigueur au sein des entreprises.
Pour conclure, l’arrêt de travail pour une tendinite calcifiante de l’épaule dépend de plusieurs paramètres. Il est important de consulter des professionnels de santé pour une prise en charge adaptée ce qui inclut un délai d’arrêt de travail suffisant.
Tendinite calcifiante de l’épaule, maladie professionnelle ?
En France, les affections de l’épaule qui sont considérées comme maladies professionnelles se trouvent dans le tableau 57 des maladies professionnelles.
On constate que la calcification ne fait pas partie de ce tableau, ce qui implique que cette condition seule ne peut être considérée comme maladie professionnelle.
Par contre, on y retrouve les atteintes de la coiffe des rotateurs, soit sous forme de tendiopathie ou d’enthésopathie diagnostiquée par IRM, ou encore de rupture partielle ou transfixiante.
Ainsi, pour que la tendinite calcifiante soit acceptée comme maladie professionnelle, il faut que l’atteinte tendineuse respecte les délais de prise en charge, ainsi que la liste des métiers susceptibles de provoquer cette condition.
La calcification en soi ne pèse pas dans la balance. Par contre, il faut noter que près de 5% des calcifications s’accompagnent d’atteintes des tendons de la coiffe des rotateurs.
Pour être acceptée comme maladie professionnelle, la condition du patient doit être évaluée par un médecin qui établira un diagnostic précis. Un dossier réunira vos rapports médicaux, les résultats d’examens et les preuves pertinentes démontrant un lien entre votre condition médicale et votre activité professionnelle.
Il faudra ensuite remplir un formulaire de déclaration de maladie professionnelle fourni par la Sécurité sociale (CPAM – Caisse Primaire d’Assurance Maladie).
La CPAM examinera alors votre demande et les documents fournis. Ils peuvent dans certains cas demander des informations supplémentaires, ou vous convoquer pour une expertise médicale. Ils prendront ensuite une décision concernant la reconnaissance de votre maladie professionnelle.
En cas de litiges, ou pour être accompagné pendant ces procédures, vous pouvez également consulter un avocat spécialisé en droit du travail ou en droit de la sécurité sociale, pour obtenir des conseils juridiques spécifiques à votre situation.
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