Le syndrome des loges concerne majoritairement les hommes sportifs âgés de 20 à 30 ans. La pathologie désigne un conflit entre l’aponévrose et ses tissus connexes suite à un traumatisme. Le port de plâtres peut être une alternative de traitement du membre blessé. Ce traitement est souvent remis en cause et peut induire à une forme aiguë et chronique de la pathologie.
Syndrome des loges et plâtre, on va faire le point dans cet article.
Qu’est-ce que le syndrome des loges ?
Les loges désignent un espace compartimenté par des parois inextensibles (aponévroses, os) contenant un composant musculaire et vasculonerveux.
Le syndrome des loges se manifeste par une augmentation de la pression tissulaire induisant une ischémie musculaire dans la loge. Il se localise souvent au niveau de la jambe et de l’avant-bras. Le syndrome des loges fait suite à un effort ou consécutive à d’autres maladies.

La pathologie peut apparaître sous une forme aiguë ou chronique et une douleur qui s’accentue à l’effort. Elle se manifeste par une absence de sensibilité dans la partie du nerf touché par la loge souffrante.
Voici un article qui traite le sujet du syndrome des loges plus en détail.
Syndrome des loges : traitement kiné (conseils)
Syndrome de loges : opération (indication et procédure)
Syndrome des loges (membre supérieur) : Définition et prise en charge
Quel est le lien avec le plâtre ?
Le syndrome de loge se caractérise par une mauvaise circulation sanguine au niveau du complexe vasculonerveux de la loge souffrante. Cette anomalie favorise la formation des œdèmes et des hématomes en plus de faire naître une douleur accentuée à l’effort.

Les bandages ou les plâtres peuvent aggraver les douleurs et font diminuer la pression sanguine. Le plâtre a pour but de maintenir immobile le membre lésé. L’équipement, étant trop serré, augmente la pression dans la loge en faisant diminuer la pression capillaire.
Que faire avec les plâtres ?
Les éléments compressifs ne conviennent pas au traitement du syndrome des loges. Il faut en premier lieu signaler le médecin à propos d’une structure contraignante à la lésion comme le plâtre. Cette initiative peut aboutir à la suppression des plâtres afin de corriger l’hypotension sanguine.
La prise en charge médicale du syndrome des loges
Le patient doit se contraindre à un arrêt des activités physiques et sportives. Il devra à la suite suivre des traitements veinotoniques et prendre des anti-inflammatoires non stéroïdiens. Le palier antalgique ne règle pas les problèmes de fond, mais contribue à atténuer les symptômes.
Il faut également surveiller le taux de potassium et traiter l’hyperkaliémie et la rhabomyolyse si besoin.
Recourir à la rééducation en kiné et à la réadaptation sportive
Les soins kinésithérapiques peuvent s’avérer efficaces dans certains cas. L’exercice d’étirement et le stretching des loges musculaires apportent un soulagement. Les massages transverses, l’électrothérapie et la physiothérapie inhibent le récepteur de douleur.
Il convient de minimiser les activités sportives. Les équipements et le poste de travail doivent être aménagés pour s’adapter aux gestes sportifs et professionnels.
Le syndrome des loges : comment se fait le traitement chirurgical ?
Une étape chirurgicale sera de mise après diagnostic et suite aux échecs de traitement au bout de 2 à 4 mois. Elle peut être également pratiquée en urgence lorsque la pression du compartiment augmente progressivement.

Il existe plusieurs techniques chirurgicales : la fasciotomie, la fasciectomie partielle ou à ciel ouvert ou mini-invasif et l’aponévrotomie.
Comment se passe la rééducation immédiate postopératoire ?
Le processus de mobilisation en actif ou en actif aidé doit commencer après l’opération. La rééducation immédiate qui consiste à stimuler les muscles évite la formation d’adhérences et l’amyotrophie. Cette pratique permet également d’éviter les risques de récidive.
La reprise des activités sportives postopératoire doit se faire graduellement après 6 semaines.
Ressources
https://tms-membre-superieur.com/syndrome-de-loges-operation/