Plexus brachial : Anatomie et pathologies (tout savoir)

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Article revu et approuvé par Dr. Ibtissama Boukas, médecin spécialisée en médecine de famille

Les membres supérieurs sont innervés par deux plexus brachiaux : le plexus brachial rostral et le plexus brachial caudal. En cas de blessures ou de problèmes pathologiques à ces niveaux, des pathologies sensitives, motrices ou mixtes peuvent apparaître. À ces symptômes s’ajoute une douleur parfois très violente.

Quelles sont les causes probables de cette douleur du plexus brachial ? Quelles sont les mesures à prendre pour poser le diagnostic ? Quels sont les différents types de traitement disponible ? Voici les réponses.

Qu’est-ce que le plexus brachial ?

Le plexus brachial regroupe un réseau de nerfs dont les racines nerveuses proviennent de la moelle épinière. Il se situe au niveau des vertèbres cervicales qui s’étendent de l’arrière du cou jusqu’à l’aisselle (fosse axillaire). Le plexus brachial est responsable de l’innervation de l’ensemble du membre supérieur : l’épaule, le bras et la main.

plexus brachial
Source

Anatomiquement, il existe deux plexus brachiaux qui se placent de manière symétrique par rapport à la ligne médiane. Leurs racines trouvent leur origine dans les nerfs spinaux cervicaux. Elles se terminent au niveau du bras et de la main.

Du cou jusqu’à la fosse axillaire, le plexus brachial est formé de :

  • racines: elles se prolongent à travers les muscles scalènes. Ceux-ci prennent leurs insertions aux apophyses situées en travers des vertèbres cervicales ;
  • troncs: ils proviennent des racines et se divisent en 3 parties : le tronc supérieur (issu des racines C5 et C6), le tronc moyen (provenant de la racine C7) et le tronc inférieur (formé des racines C8 et T1). On appelle ces troncs des « troncs primaires » ;
  • divisions: chaque tronc s’étend derrière la clavicule et se fractionne en deux divisions : division antérieure et division postérieure ;
  • faisceaux: le regroupement des divisions constitue 3 faisceaux appelés « troncs secondaires ». Ce sont le faisceau latéral (issu de la division antérieure des troncs supérieur et moyen), le faisceau médian (issu de la division antérieure du tronc inférieur) et le faisceau postérieur (issu de la division postérieure des trois troncs).

Les principales pathologies du plexus brachial

Il existe différentes affections qui peuvent atteindre les plexus brachiaux. Tous peuvent être responsables de la douleur et dans le pire des cas, de la paralysie du membre touché. On peut en citer quelques-uns des plus courants.

Les troubles du plexus brachial

Les troubles du plexus brachial (plexopathies) engendrent des pathologies sensitivomotrices douloureuses du membre supérieur.

Chez l’adulte, les troubles peuvent être provoqués par :

  • une compression d’un ou de plusieurs nerfs concernés ;
  • un traumatisme : généralement dû à une chute ayant éloigné la tête de l’épaule ;
  • un cancer métastatique tel qu’un cancer du poumon ou du sein.

Par contre, chez le nourrisson, la traction durant l’accouchement peut être à l’origine des plexopathies du bébé. En effet, les troubles apparaissent lorsque celle-ci endommage les nerfs du plexus brachial.

Les blessures du plexus brachial

Ils concernent surtout les blessures du plexus brachial qui se situent au niveau :

  • des vertèbres cervicales (dans 75 % des cas) ;
  • de la première côte ou à côté de la clavicule (dans les 25 % restants).

Elles résultent soit d’un étirement brutal du bras ou de la colonne cervicale ; soit d’un traumatisme direct comme une fracture de la clavicule. Habituellement, 70 % de ce type de blessure fait suite à un accident de 2 roues. De la même manière, elles touchent principalement les jeunes de 18 à 20 ans.

La paralysie du plexus brachial

La paralysie du plexus brachial peut être partielle (concerne seulement l’épaule, le coude ou la main) ou totale (de l’épaule jusqu’à la main) du membre supérieur.

En fonction de la partie paralysée, on distingue deux types de paralysies :

  • la paralysie supra-claviculaire: elle touche la zone au-dessus de la clavicule (75 % des cas) ;
  • la paralysie infra et rétroclaviculaire: elle s’installe au niveau ou en dessous de la clavicule (25 % des cas).

Cette paralysie est souvent la conséquence de :

  • l’étirement d’un ou de plusieurs nerfs du plexus brachial ;
  • l’avulsion (arrachement) d’un ou de plusieurs nerfs au niveau même de la moelle épinière ;
  • la rupture d’un ou de plusieurs nerfs de leurs racines dans la moelle épinière.

La paralysie obstétricale du plexus brachial

Il s’agit d’une forme de paralysie du plexus brachial qui apparaît à la naissance. Elle affecte un bébé sur 2 000. La paralysie obstétricale est le résultat d’une traction excessive pendant l’accouchement. Cela engendre un étirement des racines nerveuses jusqu’à leur origine.

L’amyotrophie névralgique

L’amyotrophie névralgique est une pathologie neurologique inflammatoire du plexus brachial. Dans la majorité des cas, elle atteint les nerfs axillaires et supra-scapulaires.

Selon l’origine de la maladie, deux formes d’amyotrophie névralgique peuvent être distinguées :

  • le syndrome de Parsonage-Turner (SPT) pour une cause inconnue ;
  • l’amyotrophie névralgique héréditaire pour une cause héréditaire. Elle apparaît le plus souvent entre 30 et 70 ans.

Cette pathologie neurologique peut être occasionnée par :

  • une infection bactérienne, parasitaire ou virale ;
  • une intervention chirurgicale ;
  • un vaccin ;
  • une anesthésie ;
  • un traumatisme bénin ;
  • la grossesse et l’accouchement.

Quels sont les symptômes des pathologies du plexus brachial ?

Les symptômes des pathologies du plexus brachial ressemblent à :

  • des douleurs au niveau de l’épaule, du cou, du bras qui sont parfois très violentes et intenses ;
  • des fourmillements ;
  • une faiblesse musculaire ;
  • une atrophie musculaire ;
  • une perte de sensibilité ;
  • une difficulté à réaliser certains mouvements ;
  • une paralysie passagère ou définitive.

Quels diagnostics pour les pathologies du plexus brachial ?

En cas d’apparition de ces symptômes, consultez votre médecin traitant pour un diagnostic clinique. Au besoin, celui-ci peut vous orienter vers un chirurgien orthopédiste ou un kinésithérapeute.

En outre, des examens complémentaires peuvent également être conduits afin de confirmer la fiabilité du diagnostic. Parmi eux il y a :

  • l’électromyographie: elle montre l’arrêt ou le ralentissement de la conduction nerveuse ;
  • la myélographie: avec un produit de contraste, elle permet d’identifier les atteintes de la moelle épinière ;
  • le test génétique ;
  • l’IRM: elle permet de détecter les anomalies et de mettre en évidence les muscles concernés. Qui plus est, elle apporte plus de précisions au diagnostic ;
  • la tomodensitométrie ou scanner: à réaliser en cas de plexopathies non-traumatiques à l’exception des névrites brachiales. Elle a les mêmes avantages que l’IRM.

Comment soigner des pathologies du plexus brachial ?

Les traitements varient en fonction de l’atteinte du plexus brachial.

Pour les blessures, le bras atteint doit être immobilisé à l’aide d’une attelle amovible.

Pour les paralysies, un transfert nerveux ou une greffe de nerf peut être réalisé. Pour les cas graves, il est possible de recourir à d’autres solutions comme un transfert musculaire, une arthrodèse de l’épaule, une ostéotomie de dérotation humérale ou une ligamentoplastie. Tout dépend de l’état de la paralysie.

Pour l’amyotrophie névralgique, une orthèse peut être prescrite. En accompagnements viennent les antalgiques, les anti-inflammatoires non-stéroïdiens, les corticoïdes ou les opioïdes pour soulager les symptômes.

Outre les traitements conventionnels, la kinésithérapie représente aussi une excellente solution. Elle vise à la fois la préservation de la mobilité articulaire et la surveillance de la récupération nerveuse.

Pour ce faire, le kinésithérapeute établit un bilan avant d’établir les programmes de la thérapie.

Les séances de récupération et de rééducation mettent en place différents exercices :

  • mobilisations passives et actives-assistées ;
  • stimulations sensitives ;
  • stimulations musculaires (en cas de paralysie, le kinésithérapeute recourt à l’électrothérapie) ;
  • immobilisation.

Quand les précédents traitements s’avèrent inefficaces, il est possible de recourir à un traitement chirurgical pour soigner les douleurs du plexus brachial.

Références

https://sante.lefigaro.fr/sante/organe/plexus-brachial/quest-ce-que-cest

https://www.msdmanuals.com/fr/professional/troubles-neurologiques/troubles-du-syst%C3%A8me-nerveux-p%C3%A9riph%C3%A9rique-et-de-unit%C3%A9-motrice/troubles-du-plexus-brachial-et-lombo-sacr%C3%A9

https://www.doctissimo.fr/html/sante/encyclopedie/blessure-plexus-brachial.htm

https://www.em-consulte.com/article/227325/syndrome-de-parsonage-et-turner-nevralgie-amyotrop

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