Lorsqu’on souffre d’une affection au membre supérieur, il est important d’identifier la cause exacte du problème pour y prodiguer une prise en charge adaptée.
Dans cet article, nous allons parler de l’imagerie du membre supérieur (épaule, coude, poignet), et de comment elle permet d’identifier les pathologies qui y sont associées.
Anatomie du membre supérieur
Le membre supérieur humain (composé de l’épaule, du coude et du poignet) joue un rôle important dans la vie quotidienne.
Il est responsable de diverses activités qui nous permettent d’effectuer des tâches essentielles comme écrire, soulever des objets et même utiliser des outils. Pour mieux comprendre le fonctionnement de cette structure anatomique complexe, examinons ses différents composants :
L’épaule
L’épaule est composée de trois os : l’humérus (os du bras), l’omoplate (omoplate) et la clavicule (clavicule). Ces os forment l’articulation à rotule connue sous le nom d’articulation gléno-humérale.

Cette articulation permet le mouvement du bras dans toutes les directions, y compris l’élévation avant et arrière, la rotation médiale et latérale, l’abduction et l’adduction.
Le coude
Le coude est constitué de trois os : l’humérus (os du bras), le radius (os de l’avant-bras du côté du pouce) et le cubitus (os de l’avant-bras du côté de l’auriculaire).

Ces trois os s’assemblent pour former une articulation qui permet de plier et de redresser le bras.
Les muscles qui entourent cette articulation sont responsables de la stabilité et de la force nécessaires pour soutenir les mouvements du bras tels que la flexion/extension ou la pronation/supination. Ces muscles comprennent :
- Le biceps brachii,
- Le triceps brachii,
- Le groupe de muscles brachialis,
- Le groupe de muscles anconeus.
Le poignet
Le poignet est composé de plusieurs petits os, dont huit os carpiens qui créent deux articulations différentes :

L’articulation radiocarpienne (entre le radius et les carpiens) et l’articulation médio carpienne (entre les carpiens).
Cette structure anatomique complexe permet des mouvements souples dans toutes les directions, comme la flexion/extension ou l’abduction/adduction.
Tout en assurant la stabilité nécessaire aux mouvements de préhension, comme le fait de tenir un objet avec force. Les muscles entourant cette zone sont responsables du soutien de ces mouvements.
Imagerie du membre supérieur (épaule, coude, poignet) : Indications
L’imagerie peut fournir une multitude d’informations sur les troubles et les maladies liés au membre supérieur. Elle peut également suggérer des traitements possibles et les orienter en fonction des résultats.
De manière générale, il existe trois indications principales pour l’imagerie du membre supérieur : l’évaluation clinique, le diagnostic complémentaire et l’orientation de l’intervention.

Évaluation clinique
Lorsqu’un patient présente des symptômes liés à son membre supérieur, l’imagerie peut aider à mieux comprendre ce qui cause son inconfort ou son dysfonctionnement.
Par exemple, si un patient a une douleur à l’épaule qui ne s’améliore pas avec le repos ou la thérapie physique (kinésithérapie), l’imagerie peut être utilisée pour confirmer s’il a une déchirure de la coiffe des rotateurs ou une autre pathologie qui nécessite une réparation chirurgicale.
De même, si un patient souffre d’une douleur au poignet qui dure depuis plus de six semaines sans amélioration malgré une prise en charge conservatrice, l’imagerie doit être réalisée pour évaluer la possibilité de fractures ou d’autres pathologies.
L’imagerie est également utile pour évaluer les blessures existantes, comme les déchirures ligamentaires ou les claquages musculaires, afin de mettre en œuvre rapidement et précisément les protocoles de traitement appropriés.
Diagnostic complémentaire
L’imagerie peut également être utilisée lorsqu’un diagnostic plus approfondi est nécessaire afin d’exclure d’autres pathologies telles qu’une infection ou une lésion nerveuse.
Par exemple, si un patient souffre d’une douleur persistante au coude qui ne s’améliore pas avec le repos ou la thérapie physique, l’imagerie doit être utilisée pour déterminer s’il existe une pathologie sous-jacente telle que l’arthrose, la tendinite, la bursite, l’ostéoarthrite, etc.
De plus, l’imagerie peut être nécessaire pour différencier des affections similaires mais distinctes.
Comme le syndrome du canal carpien et le syndrome du canal cubital, qui impliquent tous deux des neuropathies de coincement mais diffèrent en termes de localisation et de gravité.
Orientation de l’intervention
L’imagerie peut également fournir des indications précieuses sur la meilleure façon d’aborder l’intervention pour certaines conditions affectant le membre supérieur, comme les fractures ou les déchirures tendineuses.
Par exemple, si une personne souffre d’une fracture près de l’articulation de l’épaule, les radiographies indiquent la meilleure façon de la traiter en fonction de sa localisation et de son étendue (par exemple, si une intervention chirurgicale est nécessaire).
De même, si une personne souffre d’une déchirure du tendon du coude, l’IRM peut montrer l’endroit exact où elle s’est produite afin que les protocoles de traitement appropriés puissent être mis en œuvre en conséquence (par exemple, attelle ou chirurgie).
En fournissant des informations détaillées sur les sites des lésions et le degré d’atteinte, l’imagerie aide les cliniciens à formuler des plans de traitement efficaces et adaptés à chaque cas particulier, ce qui permet d’obtenir des résultats optimaux avec un minimum de complications.
Maladies indiquées par l’imagerie
Voyons maintenant quelques maladies courantes indiquées par l’imagerie du membre supérieur (liste non exhaustive) :
Maladies de l’articulation de l’épaule :
- Déchirures de la coiffe des rotateurs (épaisseur partielle/complète),
- Déchirures labrales (SLAP/Bankart),
- Tendinopathie/déchirure du biceps
Maladies de l’articulation du coude :
- Tennis/Golfer’s Elbow (épicondylite latérale/épicondylite médiale),
- Bursite olécranienne
Maladies du poignet :
- Syndrome du canal carpien
- Syndrome du canal cubital
- Tendinopathie/tendinose
Nous allons aborder les différents types d’imagerie médicale utilisés pour diagnostiquer les pathologies de ces zones du corps, ainsi que certaines considérations importantes à prendre en compte lors des examens d’imagerie médicale.
Imagerie du membre supérieur : Types d’imagerie médicale
Lorsqu’un patient éprouve des douleurs ou d’autres problèmes au niveau du membre supérieur, l’imagerie médicale peut être utilisée pour diagnostiquer et traiter l’affection.
L’imagerie médicale est une partie importante de l’évaluation et de la compréhension d’un problème avant de procéder au traitement. Nous allons aborder les différents types d’imagerie médicale disponibles pour aider à diagnostiquer les affections du membre supérieur.
Types d’imagerie de l’épaule

Radiologie
Les rayons X de la radiologie sont largement utilisés pour prendre des images de l’articulation de l’épaule et des zones environnantes.
Les rayons X peuvent aider à identifier des os cassés, des articulations disloquées, des éperons osseux ou d’autres anomalies.
IRM
L’imagerie par résonance magnétique (IRM) utilise des champs magnétiques puissants et des ondes radio pour créer des images détaillées des structures des tissus mous comme les muscles, les ligaments, les tendons et le cartilage.
Elle est particulièrement utile pour diagnostiquer les déchirures de la coiffe des rotateurs ou d’autres lésions des tissus mous de l’articulation de l’épaule.
L’échographie
L’échographie utilise des ondes sonores au lieu de radiations pour prendre des images des muscles et des tissus mous autour de l’articulation de l’épaule.
Ce type d’imagerie est souvent utilisé pour examiner les tendons et les ligaments qui peuvent être à l’origine de douleurs ou d’instabilité de l’épaule.
Types d’imagerie du coude

La radiographie
L’imagerie radiographique est aussi couramment utilisée pour l’examen du coude afin d’évaluer les os et détecter les fractures ou d’autres anomalies telles que l’arthrose ou les excroissances osseuses sur l’articulation du coude.
IRM
L’IRM est souvent utilisée pour examiner les structures des tissus mous, notamment les muscles, les ligaments et les tendons, qui peuvent être à l’origine de la douleur ou de l’instabilité du coude.
Écographie
La technologie des ultrasons est également fréquemment utilisée pour l’imagerie du coude car elle n’utilise pas de radiations comme les rayons X, ce qui la rend plus sûre pour les patients qui ont besoin de plusieurs examens au fil du temps.
Arthroscanner
L’arthroscanner est une technologie d’imagerie de pointe utilisée pour diagnostiquer la structure interne de l’articulation du coude.
Grâce à sa résolution exceptionnelle, l’arthroscanner permet d’établir rapidement des diagnostics précis, ce qui conduit à des traitements efficaces avec moins d’effets secondaires (les faibles risques des imageries) et de meilleurs résultats à long terme pour les patients.
Types d’imagerie du poignet

- La radiologie : La radiologie est une méthode d’imagerie utilisée pour visualiser les tissus osseux.
- L’IRM : L’IRM est une méthode plus avancée qui produit des images tridimensionnelles plus précises des structures internes.
- L’échographie : L’échographie est une technique non invasive qui produit des images à partir d’ondes sonores afin de mesurer la taille et la structure des muscles, tendons et ligaments.
- L’examen arthroscopique du poignet : L’examen arthroscopique du poignet permet aux chirurgiens orthopédiques d’avoir une vue directe du tissu articulaire affecté grâce à une caméra spéciale insérée via Petite incision dans la zone affectée.
- Le scanner : Le scanner est un examen qui combine les techniques IRM avec la radiologie conventionnelle, ce qui permet à un médecin d’obtenir des images tridimensionnelles détaillées.