L’épitrochléite peut représenter un véritable handicap. Elle provoque une intense douleur qui irradie depuis le coude vers le poignet et peut même atteindre les doigts. Le temps de guérison de cette maladie est généralement long, puisqu’il s’agit de lésion au niveau des muscles et du tendon. La récupération dépend de chaque personne et aussi de la cause de l’épitrochléite, sans oublier le type de traitement suivi.
Voyons tout cela de plus près dans cette article.
Généralité sur l’épitrochléite
L’épitrochléite se caractérise par l’inflammation des tendons de la face interne du coude, provoquant une douleur et parfois même un gonflement à ce niveau.
Elle est parfois condondue avec l’épicondylite, qui elle touche davantage la partie externe du coude.
L’épitrochléite touche plus précisément des muscles pronateurs et fléchisseurs, au niveau de l’épitrochlée.

Pour rappel, le terme épitrochlée désigne la saillie osseuse qui se situe sur l’extrémité inférieure de l’humérus, à la face médiale du bras tout au-dessus de la trochlée de l’humérus.
L’épitrochléite, également qualifiée de golfer’s elbow, est le plus souvent causée par les mouvements répétitifs et intensifs de l’avant-bras. De nombreuses disciplines sont incriminées : le golf, l’escalade, le judo, le base-ball.
Les travailleurs manuels comme le cas des jardiniers, des bricoleurs et même des salariés de bureau sont également les plus à risques d’en souffrir. Il en est de même pour les personnes âgées.
L’épitrochléite provoque une intense douleur au niveau du muscle du coude, du poignet et même des doigts. Cela peut durer plusieurs mois surtout lorsque la personne ne reçoit pas les soins nécessaires dès l’apparition des premiers signes.
Ceci peut forcément affecter l’activité professionnelle de la personne atteinte.
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La douleur ressentie peut aussi être accompagnée par des sensations de fourmillements. Il s’agit de légère décharge électrique.

Le temps de guérison de l’épitrochléite
L’épitrochléite est une maladie à évolution progressive. Les symptômes ne surviennent qu’à partir de la 1 à 3ème semaine et pendant ce temps, des complications ont déjà pu s’installer.
Quoi qu’il en soit, le temps de guérison de la maladie peut prendre plusieurs mois. Bien entendu, cela varie toujours d’un individu à l’autre.
De manière générale, il faut en moyenne 6 semaines pour que le patient puisse se remettre d’une épitrochléite.
La guérison dépend grandement du mode de vie du patient. En effet, lorsque ce dernier adopte les gestes adéquats comme la pratique d’une activité adaptée, il est fort probable qu’il récupère plus rapidement.
Les traitements et suivis médical jouent aussi un grand rôle. Dans le cas où le patient reçoit une bonne prise en charge, il peut récupérer en quelques semaine ou mois. Dans le cas contraire, l’épitrochléite peut s’étendre jusqu’à des années. En parallèle, le risque de récidive augmente.
Pour les rares patients qui ont subi un traitement chirurgical, les médecins disent qu’ils pourront reprendre progressivement leurs activités quotidiennes après environ 2 à 3 mois. Bien entendu, cela doit être précédé d’une rééducation appropriée par un kinésithérapeute.

Épitrochléite chronique, une potentielle complication ?
Contrairement à une épisode aiguë (ou subaigu) d’épitrochléite qui peut survenir après une activité intense ou un traumatisme, l’épitrochléite chronique se réfère à une inflammation et à une douleur persistante qui dure depuis plusieurs mois, voire des années.
Pourquoi cette condition peut-elle perdurer dans le temps, et ainsi devenir plus difficile à traiter ?
Voici quelques causes et combinaisons de facteurs contribuant potentiellement à la chronicité de la condition :
Surutilisation
L’épitrochléite chronique est souvent associée à des mouvements répétitifs du coude, tels que ceux effectués lors de la pratique de certains sports, de l’utilisation excessive d’un ordinateur ou de gestes professionnels spécifiques.
Une sollicitation excessive et répétée des tendons de l’épitrochlée peut entraîner une inflammation et une usure chronique, surtout si cette sollicitation n’est pas dosée adéquatement.
Mauvaise technique
Une mauvaise technique lors de l’exécution de mouvements répétitifs peut augmenter la tension exercée sur les tendons de l’épitrochlée, augmentant ainsi le risque de développer une inflammation chronique.
Par exemple, une mauvaise poignée au tennis (ou autre sport de raquette) peut surmener les tendons fléchisseurs et mener à des douleurs chroniques.
Facteurs anatomiques
Certaines variations anatomiques, comme une malformation des os du coude ou une mauvaise alignement des tendons, peuvent rendre les tendons de l’épitrochlée plus susceptibles de subir des contraintes excessives.
Ceci rend le traitement plus complexe, et contribue ainsi à la chronicité de la condition.
Parfois, une chirurgie est nécessaire pour corriger ces dysfonctionnements anatomiques.
Facteurs individuels
Des facteurs individuels tels que l’âge, la condition physique générale, la prédisposition génétique, les problèmes de vascularisation et d’autres conditions médicales préexistantes peuvent influencer la durée de la guérison et la chronicité de l’épitrochléite.
Voici certains facteurs ralentissant généralement la guérison de toute blessure tendineuse :
- âge avancé
- tabagisme
- alcool
- manque de sommeil
- facteurs psychologiques tels que le stress
- diabète
- facteurs nutritionnels
- non-respect des consignes médicales
Mauvaise rééducation
Une période insuffisante de repos et de rééducation appropriée peut empêcher la guérison optimale des tendons affectés. Si les tendons ne sont pas donnés suffisamment de temps pour se rétablir et si la rééducation appropriée n’est pas entreprise, les symptômes peuvent persister et devenir chroniques.
À l’inverse, un repos excessif peut également retarder le processus de guérison, et provoquer des séquelles responsable de la chronicité de la condition. Ceci s’explique notamment par la désorganisation tissulaire provoquée par le manque de stimulation tendineuse.
En outre, il est important de consulter un professionnel de la santé pour un diagnostic précis et un plan de traitement adapté.
Dans le cas de l’épitrochléite chronique, une approche de traitement globale comprenant des modifications de l’activité, des exercices de renforcement, des thérapies physiques et parfois des interventions médicales peut être nécessaire pour réduire l’inflammation et favoriser la guérison des tendons touchés.