Une épicondylite qui ne guérit pas avec les traitements classiques est généralement appelée épicondylite chronique. Que faire alors lorsque la douleur au niveau du coude ne veut pas partir ? On en parle dans cet article.
Généralité sur l’épicondylite
L’épicondylite est une affection courante du coude. Elle désigne des lésions qui se forment au niveau des muscles et des tendons rattachés à l’épicondyle. C’est une source de douleur invalidante au coude.

L’épicondylite résulte de la pratique d’un mouvement répétitif et brusque. C’est pourquoi elle est le plus souvent observée chez les sportifs ou encore les travailleurs à la chaine.
Le temps de guérison de cette maladie est d’environ 3 à 6 semaines s’il s’agit d’un cas classique. Si la maladie s’étend jusqu’à 6 mois et plus c’est que la personne subit une récidive d’où l’épicondylite chronique.
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L’épicondylite chronique : que faire ?
On parle d’épicondylite chronique lorsque les symptômes persistent malgré le traitement suivi.
Toutefois, avant de conclure à ce diagnostic et afin de pouvoir mettre en place une prise en charge plus appropriée de la condition, plusieurs étapes sont à suivre.
Clarifier le diagnostic de la maladie
Pour obtenir un diagnostic fiable, il est nécessaire de demander l’avis d’un médecin.
Dans le cas d’une épicondylite qui ne guérit pas, le médecin commence toujours par effectuer un examen physique afin de localiser la zone concernée. Cela se fait par le biais de tests de provocation.
Lors du test, le patient doit rester assis sur une chaise avec l’avant-bras posé sur la table et le coude fléchi. Ensuite, le médecin place une main sur le bras et demande au patient de lever la main tout en étendant le poignet. La partie où l’on ressent la douleur détermine le type d’épicondylite c’est-à-dire au niveau latéral ou interne.
Éliminer les diagnostics différentiels
Outre l’examen physique, le patient doit effectuer divers examens paracliniques afin de confirmer qu’il s’agit bien de l’épicondylite. Cela permet d’exclure la présence d’autre pathologie osseuse qui risque de retarder la guérison.

Les examens à privilégier sont :
- la radiographie : elle aide à rechercher des pathologies articulaires comme l’arthrose ;
- l’échographie : elle permet de visualiser les lésions, les microfissures, les calcifications et l’épaississement des tendons (elle présente un intérêt majeur dans le diagnostic de l’épicondylite chronique) ;
- l’IRM : elle repose sur les mêmes principes que l’échographie
- l’électromyogramme (rare) : elle est utile en cas de doute sur l’existence d’une compression nerveuse.
S’assurer de la bonne conduite du traitement
Le traitement de l’épicondylite comporte plusieurs éléments.
Au début, le médecin propose avant tout le repos et donc, l’arrêt de toutes activités en cause de l’affection. Ces dernières concernent surtout les activités sportives, les activités professionnelles et les tâches ménagères compliquées.
Viennent ensuite les traitements médicaux tels les antalgiques, les anti-inflammatoires et les infiltrations de corticoïdes
En outre, le médecin oriente également le patient vers un kinésithérapeute ou un ostéopathe afin qu’il puisse effectuer des exercices adéquats pour accélérer le processus de guérison. La reprise des activités ne doit se faire qu’après 3 à 6 semaines.
Ces éléments font partie de ce qu’on appelle « traitement conservateur ». Dans la majorité des cas, il offre un bon résultat, mais à condition d’être bien respecté.
Recourir aux traitements naturels
Des traitements naturels s’avèrent aussi très efficaces lorsqu’il s’agit d’épicondylite rebelle.
Pour cela, il est possible d’appliquer de la glace ou encore de la chaleur. Le froid est un anesthésiant naturel qui peut aider à réduire la douleur. Le chaud, quant à lui, procure une sensation de réconfort surtout après un effort physique.
Faire un massage sur la zone concernée permet aussi d’améliorer la circulation sanguine afin d’aider à guérir rapidement. Le port d’une attelle est aussi un complément qui permet de supporter le poids du membre concerné.

Suivre un régime équilibré peut être également indispensable. En effet, pour faciliter la guérison de l’épicondylite, il est conseillé de consommer des aliments anti-inflammatoires. L’avantage avec les produits naturels c’est qu’ils ne présentent aucun effet secondaire. De plus, il booste le système immunitaire. Les aliments à privilégier sont le curcuma, les aliments riches en oméga 3, le resvératol, les fruits rouges.
Il faut noter que les aliments trop transformés contiennent des additifs qui peuvent accentuer l’inflammation. Il faut donc éviter de les consommer. C’est notamment le cas des sucres raffinés, les charcuteries, les graisses saturées, l’alcool.
Traitement invasif contre l’épicondylite qui ne guérit pas
Dans le cas où aucun des traitements précédents n’a pu être efficace et l’épicondylite ne guérit pas, il est alors temps de passer à d’autres méthodes plus invasives.

- Les infiltrations: il s’agit d’une injection de stéroïdes qui vise à calmer la douleur. Mais il faut noter que cela provoque des dommages au niveau du coude. Mais encore, une injection répétée risque de perturber le processus de guérison.
- Les ultrasons: cette technique consiste à exposer la partie concernée à des ondes sonores à haute fréquence. Elle permet de réchauffer le tissu afin d’améliorer la circulation sanguine.
- Les ondes de choc: tels les ultrasons, cette pratique consiste à transférer des ondes de choc à travers la peau. Cette technique aide à accélérer le processus de guérison.
- Le PRP (plasma riche en plaquettes) : cette thérapie consiste à injecter aux patients des plaquettes afin d’accélérer la guérison des muscles, des ligaments, des muscles et même des articulations blessées.
- La chirurgie: elle n’est effectuée qu’en dernier recours surtout lorsqu’aucun traitement n’a fonctionné. L’opération s’effectue sous une anesthésie locorégionale. Elle consiste à faire une incision au bord externe du coude. Le tendon sera ensuite libéré et les tissus inflammatoires enlevés. L’intervention est sans risque, mais peut causer quelques effets secondaires comme des infections et pouvant aller jusqu’à la raideur des membres. Après l’intervention, le patient devra être suivi par un médecin pour éviter d’autres complications.
L’épicondylite qui ne guérit pas apparait donc lorsqu’une lésion du coude n’est pas totalement guérie. Bien que les traitements aient bien été suivis, il est possible que le temps de guérison soit long en raison d’une cause quelconque. Il faut donc opter pour d’autres moyens de prise en charge afin d’accélérer le processus de cicatrisation. Dans tous les cas, l’avis d’un médecin reste fondamental.
Ressources
Épicondylite : Définition et prise en charge (tout savoir)
Épicondylite et onde de choc : efficace ?
Références
http://www.medecinedusportmontpellier.com/pathologies/coude/epicondylite.html