L’épicondylite est une tendinite du coude très fréquente. Même si cette affection évolue rarement vers des complications sérieuses, certains mouvements peuvent être la source d’aggravation des symptômes.
Dans cet article, nous allons vous partagez nos conseils de kinésithérapeutes sur les mouvements à éviter en cas d’épicondylite.
Description de l’épicondylite (court rappel)
L’épicondylite (à ne pas confondre avec l’épitrochléite) est caractérisée par une douleur au niveau du coude. Elle résulte de la lésion des tendons extenseurs de l’avant-bras et du poignet.
Le coude est formé par 3 articulations. Elles unissent l’os du bras (humérus) aux os de l’avant-bras (radius et ulna – ou cubitus).

On parle d’épicondylite lorsque les tendons qui fixent les muscles de l’avant-bras (épicondyliens) sont irrités ou inflammés au niveau de l’épicondyle du coude.
L’épicondylite survient à la suite d’une surcharge, d’une sollicitation importante ou d’une tension des muscles ou des tendons. Ces dernières peuvent être provoquées par des activités répétitives ou intenses.
Le traumatisme au niveau du coude peut également favoriser des microdéchirures des tendons.

Cette forme de tendinite du coude se manifeste généralement par une douleur qui se localise au niveau du coude. Celle-ci s’irradie tout au long du trajet des muscles extenseurs du coude (avant-bras, poignet, main). Elle peut affecter la qualité du sommeil dans certains cas.
À noter qu’au cours de cette tendinite, il existe certains mouvements à éviter, car ils peuvent aggraver les symptômes ou la pathologie elle-même.
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Les mouvements à éviter en cas d’épicondylite (conseils kiné)
Pendant la durée du traitement et de la récupération, il faut minimiser (ou carrément éviter) certains gestes pour réduire l’aggravation de la douleur, et pour ne pas freiner la guérison.
Pour commencer, il est essentiel d’arrêter les mouvements en cause de la pathologie.
Chaque cas est différent, mais on estime que ce sont surtout les mouvements répétitifs et excessifs qui augmentent l’aggravation des lésions des tendons (allant jusqu’à la fissure si non traité).
De la même manière, le port de charge lourdes et les mouvements brusques seront également à proscrire, car ils peuvent augmenter le niveau d’inflammation et retarder la guérison.
Après cela, il faut bien savoir que les muscles extenseurs ont besoin de se reposer pour que le processus de guérison soit efficace.
On utilise parfois des bandes élastiques de type kinésiotape pour supporter la région du coude. Dans les cas extrêmes, le port d’attelle peut même être considéré.

Attention : Le repos prolongé vient lui aussi avec son lot de conséquences, telles que la raideur et l’atrophie musculaire. Il ne faut donc PAS reposer le membre supérieur à l’excès (sauf exception).
Ce sera au professionnel de santé de trouver l’équilibre en le repos du poignet, et les mouvements du bras permettant d’activer la circulation et stimuler les muscles clés.
Les activités quotidiennes et professionnelles à éviter
En outre, certaines tâches quotidiennes sont à aussi éviter jusqu’à ce que les muscles et les tendons se rétablissent. En fonction du niveau d’inflammation et de la réponse aux traitement initial, on pourrait vous demander d’éviter les activités suivantes :
- le port de charge lourde (valises, sacs, etc).
- les mouvements brusques
- le bricolage
- le jardinage
- les activités professionnelles liées à l’utilisation du membre supérieur (avec arrêt de travail au besoin)
En outre, il faut éviter les pratiques des sports qui sollicitent les muscles du coude, de l’avant-bras et du poignet. Cela concerne le tennis, la musculation, le javelot…
Le retour à l’activité sportive et professionnelle doit se faire de manière progressive, mais pas brutale. Et avant toute activité, il est primordial d’échauffer les muscles du membre supérieur.
Un kinésithérapeute (physiothérapeute) saura vous guider pour reprendre vos activités professionnelles et sportives de façon optimale.
Comment accélérer la guérison (stratégies de traitement) ?
Outre la modifications des activités, d’autres modalités peuvent être proposées par les professionnels de santé et praticiens de médecine alternative. Parmi les plus populaires, nous comptons :
- repos
- médication
- arrêt de travail au besoin
- modification des activités (travail, musculation, sports, etc.)
- chaleur et glace
- ondes de choc
- kinésithérapie et ostéopathie
- acupuncture
- remèdes naturels
- infiltration
- chirurgie (cas chroniques qui ne guérissent pas)
N’hésitez pas à consulter pour un diagnostic individualisé et une prise en charge adaptée.
Ressources
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