L’épicondylite et souris de l’ordinateur sont souvent liés, car ce dernier figure parmi les causes fréquentes de cette maladie.
Est-ce que toutes les personnes qui utilisent un ordinateur risquent de développer cette tendinite du coude ? On répond à ces questions.
Quelques mots sur l’épicondylite
L’épicondylite (à ne pas confondre avec l’épitrochléite) est une forme fréquente de la tendinite du coude. Afin de mieux la comprendre, il est primordial de connaitre l’anatomie du coude.

Le coude est le lieu de jonction de l’os du bras (humérus) à ceux de l’avant-bras (radius et ulna). Il est composé par 3 articulations :
- l’articulation huméro-radiale ;
- l’articulation huméro-ulnaire ;
- l’articulation radio-ulnaire.
Des muscles s’attachent au niveau du coude. Elles sont fixées sur les os par des tendons. Ces derniers transfèrent la force musculaire au poignet et à la main.
L’épicondylite correspond à une lésion des tendons des muscles de l’avant-bras, plus précisément au niveau de la face externe de l’avant-bras. Ces tendons sont reliés à l’épicondyle latéral de l’humérus.
On évalue les dommages avec des tests cliniques, et des tests d’imagerie comme l’échographie ou l’IRM (surtout si on suspecte une atteinte plus sérieuse comme une fissure du tendon).
Le premier symptôme de cette forme de tendinite est la sensibilité du membre supérieur. Peu après, des douleurs intenses apparaissent dans la partie externe du coude, ceux qui s’étendent dans l’avant-bras. Dans certains cas elle peut même limiter le sommeil.
Outre la douleur, l’épicondylite peut également provoquer même une faiblesse musculaire au niveau de la main.

L’épicondylite est une pathologie ayant de multiples causes. Elle peut être d’origine traumatique. Elle peut être causée par un mouvement répétitif ou une mauvaise posture. Elle survient également suite à un surmenage de pouce ou du poignet.
L’utilisation prolongée d’un ordinateur est souvent mentionnée comme une principale cause de cette pathologie.
Épicondylite et souris de l’ordinateur : cause principale ?
L’épicondylite touche fréquemment le joueur de tennis, c’est pour cela qu’elle est très connue sous le nom de « tennis-elbow ». Pourtant, elle est aussi une pathologie ordinaire chez les utilisateurs d’ordinateurs (administrateurs, programmeurs…). Dans ce milieu, elle est nommée « syndrome de la souris » ou « coude de programmeur ».

Rester assis trop longtemps en travaillant sur un ordinateur est la cause principale de nombreuses douleurs. Cela concerne la lombalgie, la cervicalgie, mais également l’épicondylite.
Le fait de regarder simplement l’écran d’un ordinateur n’a aucun effet sur l’épicondylite. Cette dernière est une tendinite évolutive et ne survient que lorsque le travail sollicite les muscles du membre supérieur.
Le travail sur un ordinateur qui demande à la fois un mouvement répétitif et excessif favorise le développement de l’épicondylite. Ce mouvement est réalisé lors d’une manipulation d’une souris ou du clavier. Il est à l’origine d’une surutilisation des muscles de l’avant-bras, du bras et même du poignet.
Une surutilisation des muscles du membre supérieur incite la dégénération voire la lésion des tendons du coude. Dans ce cas, la tendinite ne se manifeste pas immédiatement, elle se développe avec le temps.
Par ailleurs, l’utilisation d’une souris ou du clavier d’un ordinateur est souvent accompagnée par des gestes ou des postures inadéquates. Ces dernières peuvent être la cause d’une blessure de surmenage au niveau des tendons, ce qui provoque l’épicondylite.
Quels autres traitements pour l’épicondylite ?
Pour soulager les symptômes de l’épicondylite, qu’ils soient reliés à la souris de l’ordinateur ou pas, on a recours à plusieurs modalités médicales et naturelles.
Parmi les plus connues, on compte :
- repos
- médication
- arrêt de travail au besoin
- modification des activités (travail, musculation, sports, etc.)
- chaleur et glace
- ondes de choc
- kinésithérapie et ostéopathie
- acupuncture
- remèdes naturels
- infiltration
- chirurgie (cas chroniques qui ne guérissent pas)
N’hésitez pas à consulter pour une prise en charge adaptée.