L’épicondylite est une irritation du tendon qui lie les muscles de l’avant-bras au coude. Elle affecte près de 3 % de la population. C’est une maladie qui touche les personnes âgées entre 40 et 50 ans, et peut se traiter avec des thérapies non invasives. Les résultats de la prise en charge avec une onde de choc sont partiellement consensuels. Cela dépend d’une étiologie plus vaste.
Épicondylite etonde de choc, ce traitement est-il efficace ? On tente de répondre à cette question.
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Épicondylite : rappel de la description et de l’anatomie
L’épicondylite désigne une lésion du tendon qui relie le muscle extenseur commun à l’épicondyle. Considérée comme une tendinite de la loge latérale du coude, cette pathologie n’est pas pratiquement une affection inflammatoire.
Elle peut survenir sans cause déterminée, mais peut aussi arriver après une forte sollicitation du tendon du coude. La maladie se caractérise par la sensibilité et la douleur (sur le coude et l’avant-bras) qui se manifestent durant 6 mois ou 2 ans.
Pour en savoir plus sur l’épicondylite, lisez cet article.
Onde de choc, un traitement contre l’épicondylite?
Le traitement par onde de choc est une des techniques appliquées en kinésithérapie (physiothérapie) pour soulager les douleurs et l’inflammation. Cette méthode thérapeutique non invasive est moins agréable à cause de l’effet intense des ondes sonores appliquées sur la blessure. Les ondes sonores émises brièvement en extracorporel constituent un activateur de la démarche de guérison.
Epicondylite et onde de choc : pourquoi cette technique est-elle efficace ?
Bon nombre de patients sportifs reconnaissent que cette technique leur permet de reprendre immédiatement leurs activités habituelles. Il s’avère que la thérapie active la création de nouveaux vaisseaux sanguins, et stimule les tissus fins. Ils affirment que leur état s’améliore après chaque séance et qu’au bout de 5 séances, leur épicondylite disparaît.
Un test clinique concernant l’épicondylite latérale est accompli en 2018 au niveau de 50 patients âgés de 35 à 80 ans. Les patients sont divisés en deux groupes : le premier groupe reçoit 5 sessions de soin via une onde sonore, et l’autre reçoit des traitements par le laser et l’ultrason.
Le soin extracorporel est réalisé sur la partie latérale de l’avant-bras et le coude. Contrairement au laser ou à l’ultrason, l’émission d’onde sonore fait diminuer la douleur au bout de la première séance.
Les résultats par rapport à d’autres techniques utilisées en kinésithérapie sont plus satisfaisants à partir de la troisième séance.
Onde de choc dans l’épicondylite : score de guérison via QuickDASH
Une étude réalisée sur 15 coudes traités par onde de choc est évaluée par un outil appelé QuickDASH. Quatre patients ne reçoivent pas de traitements complémentaires et quatre autres sont diagnostiqués avec des maladies secondaires.
Le score de QuickDASH indique une amélioration supérieure à 30 % sur les 7 patients normaux. Les 8 autres coudes ont subi une amélioration inférieure à ce pourcentage. L’amélioration devient concrète au cours de 6 mois d’évolution de la maladie.
L’onde de choc est proposée au patient qui manifeste des symptômes pendant 5 mois. Pour les plus de 6 mois, la technique n’est plus jugée efficace. Il faut faire une arthroscopie diagnostique. Après une année d’évolution des signes, le patient doit procéder au diagnostic différentiel (IRM).
Preuve scientifique sur la pertinence de l’onde de choc dans le traitement de l’épicondylite
D’autres études portant sur 1000 personnes souffrant du « tennis elbow » confirment un résultat inférieur à celui du traitement par placebo. Une revue systématique de neuf essais montre que le résultat sur 5 études est non satisfaisant alors que sur les 4 autres études, une amélioration devient nette.
L’efficacité du traitement paronde de choc dépend de plusieurs paramètres. Plusieurs patients affirment tout de même que cette méthode favorise la remise immédiate aux activités physiques.
Il est à noter que les ondes de choc ne doivent pas nécessairement être utilisées d’emblée suite à une épicondylite. Plutôt, on les utilise lorsque la condition ne progresse pas, et qu’on observe un plateau thérapeutique avec les mesures conventionnelles.
N’hésitez pas à consulter un professionnel de santé pour une prise en charge adaptée.
