Conflit sous-acromial : tests et outils diagnostics

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Le conflit sous-acromial est une raison de consultation fréquente chez le médecin. Un diagnostic précis s’avère nécessaire afin d’éviter de le confondre à toute autre affection de l’épaule. il existe une série de tests cliniques et des examens d’imagerie. Quels sont les tests et les outils de diagnostics nécessaires en cas de suspicion d’un conflit sous-acromial ? Les réponses dans cet article.

Conflit sous-acromial : causes et symptômes

On parle de « conflit sous-acromial » (encore appelé syndrome d’accrochage) lorsque l’acromion se frotte avec la coiffe des rotateurs ou la bourse de l’épaule. Ce contact provoque une inflammation et induit une sensation de douleur, notamment lors de la levée du bras.  D’ailleurs, le gêne peut parfois limiter l’activité professionnelle et justifier un arrêt de travail.

L’acromion est un rebond osseux qui se situe au-dessus de la tête humérale et de la coiffe des rotateurs. Il arrive que l’acromion présente une croissance anormale qui provoque un contact agressif avec la coiffe des rotateurs. Ce phénomène peut également se produire en cas de :

  • usure du cartilage à l’origine de l’arthrose ;
  • usure des muscles entraînant un abaissement de l’humérus ;
  • surmenage de l’épaule provoquant une tendinite locale.
Anatomie de l’épaule Source

Le principal symptôme du conflit sous-acromial est une douleur intense ressentie au niveau de l’épaule. Cette douleur est souvent le résultat d’une inflammation dans la zone en question.

Le conflit sous acromial induit dans un premier temps une douleur lors de certains gestes du quotidien. Il se fait ressentir généralement lors de la levée du bras. La douleur s’intensifie au fil de l’évolution de la pathologie et peut survenir spontanément au repos et dans la nuit. Il est possible de soulager ces symptômes par des exercices kinés (comme ceux-ci) et de renforcement spécifiques.

Pour plus de détail sur cette pathologie, je vous invite à consulter cet article.

Les tests et diagnostics nécessaires au conflit sous-acromial

Les tests et diagnostics permettent de distinguer le conflit sous-acromial des autres affections de l’épaule.

Le diagnostic s’effectue en 2 étapes : un diagnostic clinique et un examen d’imagerie médical.

Le diagnostic clinique du conflit sous-acromial

Le diagnostic clinique consiste généralement en des séries tests pratiquées afin de rechercher les mouvements déclencheurs de la douleur.

Manœuvre de Neer

Lors de la manœuvre de Neer, le patient est mis debout.

De l’arrière, le médecin immobilise le buste et porte le bras affecté en antépulsion maximal et en rotation médiale maximale avec une discrète abduction. Si une douleur est ressentie durant cette manœuvre, on est en cas de conflit supéro-externe.

Test de Jobe

Le test de Jobe permet également de mettre en avant un conflit supéro-externe. Le test de Jobe teste le supraspinatus par un mouvement de haut en bas des 2 bras simultanément.

Test de Yocum 

Test de Yocum : le patient se met debout. Un bras est posé sur l’épaule opposée. Le médecin lui fait faire une élévation du coude vers le haut tout en lui imposant une résistance d’une main. Une douleur manifeste un conflit supéro-externe.

Calcification de l'épaule

Test de Hawkins 

Test de Hawkins : en posture debout, le bras du patient est porté en antépulsion à 90 °. Le coude est fléchi en discrète abduction. Le bras est ensuite porté à une rotation médiale maximale. Une douleur confirme un conflit antéro-interne.

Test d’abduction-rotation latérale

Test d’abduction-rotation latérale : le médecin fléchit le coude à 90 ° et on place le bras en rotation latérale. Le test se réalise debout. On réalise alors une abduction entre 90 ° et 150 °. Le test manifeste un conflit postéro-supérieur en cas de douleur.

Test de conflit coracoïdien de Gerber

Test de conflit coracoïdien de Gerber : le patient est mis debout. Le bras affecté est porté en abduction à 90 °. On réalise ensuite une rotation médiale maximale. Une douleur manifeste un conflit antéro-interne.

Les examens d’imagerie médicale pour confirmer un conflit sous-acromial

Radiologie

L’examen radiologique lors d’un conflit sous-acromial permet d’apprécier les structures osseuses notamment l’état de l’acromion. Il confirme le diagnostic de conflit sous-acromial.

conflit sous-acromial
Source

L’échographie ou l’IRM

L’échographie ou l’IRM sont utiles pour examiner l’état des tendons. Ils permettent également d’évaluer plus précisément la cause potentielle de la maladie. L’échographie et l’IRM présentent un avantage d’être plus précis dans l’observation de la pathologie.

L’échographie met en évidence les lésions tendineuses, les anomalies musculaires, les calcifications et une bursite sous acromio-deltoïdienne. L’IRM permet une observation plus précise de l’état des tissus mous de l’épaule.

Toutefois, en cas de doute sur le diagnostic, l’examen radiologique reste nécessaire. Cela aide aussi à obtenir une meilleure orientation dans le traitement.

Ressources

Conflit sous-acromial et musculation : Conseil du kiné

Références

https://www.docteurphilipperoure.com/chirurgie-epaule/conflit-sous-acromial/#:~:text=Le%20diagnostic%20d’un%20conflit%20sous%2Dacromial%20est%20g%C3%A9n%C3%A9ralement%20compl%C3%A9t%C3%A9,%2C%20arthroscanner%2C%20IRM%20ou%20%C3%A9chographie.
https://www.cliniquedusport-bx.fr/Conflit-sous-acromial#:~:text=Le%20conflit%20sous%20acromial%20est,en%20contact%20avec%20l’acromion.

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Auteur/autrice

  • Arotoky R

    Je m’appelle Arotoky Randriamantena et je suis interne en médecine humaine au sein de la Faculté de médecine d’Antananarivo. Tout au long de mon cursus médical, j’ai suivi des stages hospitaliers à partir desquels j’ai pu forger la base de mon expérience professionnelle. Je suis passé par de nombreux services : pédiatrie, médecine interne, chirurgie cardio-vasculaire, cardiologie, gynécologie obstétrique, chirurgie générale, santé publique… J’ai aussi une passion pour la rédaction web. Le défi dynamique de la rédaction est pour moi un défi qui mérite un apprentissage constant. Je me spécialise dans le domaine de la santé et du bien-être dans lequel je suis le mieux à l’aise et mes compétences en tant que personnel de santé y sont fortement sollicitées.

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